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“813”

— Merci… non.

— Tu as tort, Doudeville. Ceux-là sont estimables. Je les tiens d’un fin connaisseur, qui se targue d’être mon ami.

— Ah ! peut-on savoir ?

— Le kaiser… Allons, ne faites pas ces têtes d’abrutis, et mettez-moi au courant, je n’ai pas lu de journaux. Mon évasion, quel effet dans le public ?

— Foudroyant, patron !

— La version de la police ?

— Votre fuite aurait eu lieu à Garches, pendant une reconstitution de l’assassinat d’Altenheim. Par malheur, les journalistes ont prouvé que c’était impossible.

— Alors ?

— Alors, c’est l’ahurissement. On cherche, on rit, et l’on s’amuse beaucoup.

— Weber ?

— Weber est fort compromis.

— En dehors de cela, rien de nouveau au service de la Sûreté ? Aucune découverte sur l’assassin ? Pas d’indice qui nous permette d’établir l’identité d’Altenheim ?

— Non.

— Sont-ils bêtes ! Quand on pense que nous payons des millions par an pour nourrir ces gens-là. Si ça continue, je refuse de payer mes contributions. Prends un siège et une plume. Tu porteras cette lettre ce soir au Grand Journal. Il y a longtemps que l’univers n’a plus de mes nouvelles. Il doit haleter d’impatience. Écris :