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— Une dernière fois ?

— Non.

— Monsieur Kesselbach, il est trois heures moins huit. Si dans huit minutes vous n’avez pas répondu, vous êtes mort.


III


Le lendemain matin, à l’heure exacte qui lui avait été fixée, le brigadier Gourel se présenta au Palace-Hôtel.

Sans s’arrêter, et dédaigneux de l’ascenseur, il monta les escaliers. Au quatrième étage il tourna à droite, suivit le couloir, et vint sonner à la porte du 415.

Aucun bruit ne se faisant entendre, il recommença. Après une demi-douzaine de tentatives infructueuses, il se dirigea vers le bureau de l’étage. Un maître d’hôtel s’y trouvait.

M. Kesselbach, s’il vous plaît ? Voilà dix fois que je sonne.

M. Kesselbach n’a pas couché là. Nous ne l’avons pas vu depuis hier après-midi.

— Mais son domestique, son secrétaire ?

— Nous ne les avons pas vus non plus.

— Alors, eux non plus n’auraient pas couché à l’hôtel ?

— Sans doute.

— Sans doute ! Mais vous devriez avoir une certitude.

— Pourquoi ? M. Kesselbach n’est pas à l’hôtel ici, il est chez lui, dans son appartement particulier. Son service n’est pas fait par