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— Debout, vous dit-on.

Lupin se retourna. Sa Majesté venait d’entrer. Il se leva.

— Où en sommes-nous ? dit l’Empereur.

— Je crois, Sire, qu’il me sera possible avant peu de donner satisfaction à Votre Majesté.

— Quoi ? Vous connaissez…

— La cachette ? À peu près. Sire… Quelques détails encore qui m’échappent mais sur place, tout s’éclaircira, je n’en doute pas.

— Nous devons rester ici ?

— Non, Sire, je vous demanderai de m’accompagner jusqu’au palais Renaissance. Mais nous avons le temps, et, si Sa Majesté m’y autorise, je voudrais, dès maintenant, réfléchir à deux ou trois points.

Sans attendre la réponse, il s’assit, à la grande indignation de Waldemar.

Un moment après, l’Empereur, qui s’était éloigné et conférait avec le comte, se rapprocha.

— Monsieur Lupin est-il prêt, cette fois ?

Lupin garda le silence. Une nouvelle interrogation… il baissa la tête.

— Mais il dort, en vérité, on croirait qu’il dort.

Furieux, Waldemar le secoua vivement par l’épaule. Lupin tomba de sa chaise, s’écroula sur le parquet, eut deux ou trois convulsions, et ne remua plus.

— Qu’est-ce qu’il a donc ? s’écria l’Empereur Il n’est pas mort, j’espère !

Il prit une lampe et se pencha.

— Ce qu’il est pâle ! une figure de cire ! Regarde donc, Waldemar… Tâte le cœur… Il vit, n’est-ce pas ?