reillé de Montesquieu. Et c’est ainsi que ce journal est passé aux mains d’Isilda.
Il feuilleta au hasard :
« 15 septembre 1796. — Son Altesse a chassé.
« 20 septembre 1796. — Son Altesse est sortie à cheval. Elle montait Cupidon. »
— Bigre, murmura Lupin, jusqu’ici, ce n’est pas palpitant. Il alla plus avant :
« 12 mars 1803. — J’ai fait passer dix écus à Hermann. Il est cuisinier à Londres.
Lupin se mit à rire.
— Oh ! oh ! Hermann est détrôné. Le respect dégringole.
— Le grand-duc régnant, observa Waldemar, fut en effet chassé de ses états par les troupes françaises.
Lupin continua :
« 1809. — Aujourd’hui, mardi, Napoléon a couché à Veldenz. C’est moi qui ai fait le lit de Sa Majesté, et qui, le lendemain, ai vidé ses eaux de toilette. »
— Ah ! dit Lupin, Napoléon s’est arrêté à Veldenz ?
— Oui, oui, en rejoignant son armée, lors de la campagne d’Autriche, qui devait aboutir à Wagram. C’est un honneur dont la famille ducale, par la suite, était très fière.
Lupin reprit :
« 28 octobre 1814. — Son Altesse Royale est revenue dans ses États.
« 29 octobre. — Cette nuit, j’ai conduit Son Altesse jusqu’à la cachette, et j’ai été heureux de lui montrer que personne n’en avait deviné l’existence. D’ailleurs, comment se douter