Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/358

Cette page a été validée par deux contributeurs.
348
“813”

— Si elle n’était pas sortie, s’écria Waldemar, elle serait là, et elle n’est pas là.

Lupin observa :

— Il y a un étage au-dessus ?

— Oui, mais de cette chambre à l’étage, il n’y a pas d’escalier.

— Si, il y a un escalier.

Il désigna une petite porte ouverte sur un réduit obscur. Dans l’ombre on apercevait les premières marches d’un escalier, abrupt comme une échelle.

— Je vous en prie, mon cher comte, dit-il à Waldemar qui voulait monter, laissez-moi cet honneur.

— Pourquoi ?

— Il y a du danger.

Il s’élança, et, tout de suite, sauta dans une soupente étroite et basse.

Un cri lui échappa :

— Oh !

— Qu’y a-t-il ? fit le comte débouchant à son tour.

— Ici… sur le plancher… Isilda…

Il s’agenouilla, mais aussitôt, au premier examen, il reconnut que la jeune fille était tout simplement étourdie, et qu’elle ne portait aucune trace de blessure, sauf quelques égratignures aux poignets et aux mains.

Dans sa bouche, formant bâillon, il y avait un mouchoir.

— C’est bien cela, dit-il. L’assassin était ici, avec elle. Quand nous sommes arrivés, il l’a frappée d’un coup de poing, et il l’a bâillonnée pour que nous ne puissions entendre les gémissements.