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Lupin demeura quelques secondes chancelant, comme étourdi…

Puis, tout à coup, il tomba sur sa chaise en criant de joie et d’orgueil…

II

– Monsieur le juge d’instruction, c’est aujourd’hui que j’ai le regret de vous faire mes adieux.

— Comment, monsieur Lupin, vous auriez donc l’intention de nous quitter ?

— À contre-cœur, monsieur le juge d’instruction, soyez-en sûr, car nos relations étaient d’une cordialité charmante. Mais il n’y a pas de plaisir sans fin. Ma cure à Santé-Palace est terminée. D’autres devoirs me réclament. Il faut que je m’évade cette nuit.

— Bonne chance donc, monsieur Lupin.

— Je vous remercie, monsieur le juge d’instruction.

Arsène Lupin attendit alors patiemment l’heure de son évasion, non sans se demander comment elle s’effectuerait, et par quels moyens la France et l’Allemagne, réunies pour cette œuvre méritoire, arriveraient à la réaliser sans trop de scandale.

Au milieu de l’après-midi, le gardien lui enjoignit de se rendre dans la cour d’entrée. Il y alla vivement et trouva le directeur qui le remit entre les mains de M. Weber, lequel M. Weber le fit monter dans une automobile où quelqu’un déjà avait pris place.