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lui montrant la feuille des signes et des lettres, ainsi que la liste dont je vous ai parlé, j’ai gardé ces deux documents. L’événement a prouvé que j’avais raison.

— Et ces documents, tu les as ?

— Oui.

— Ils sont en sûreté ?

— Absolument.

— À Paris ?

— Non.

— Tant mieux. N’oublie pas que ta vie est en danger, et qu’on te poursuit.

— Je le sais. Au moindre faux pas, je suis perdu.

— Justement. Donc, prends tes précautions, dépiste l’ennemi, va prendre tes papiers, et attends mes instructions. L’affaire est dans le sac. D’ici un mois au plus tard, nous irons visiter ensemble le château de Veldenz.

— Si je suis en prison ?

— Je t’en ferai sortir.

— Est-ce possible ?

— Le lendemain même du jour où j’en sortirai. Non, je me trompe, le soir même… une heure après.

— Vous avez donc un moyen ?

— Depuis dix minutes, oui, et infaillible. Tu n’as rien à me dire ?

— Non.

— Alors, j’ouvre.

Il tira la porte, et, s’inclinant devant M. Borély :

— Monsieur le Directeur, je ne sais comment m’excuser…

Il n’acheva pas. L’irruption du directeur et de trois hommes ne lui en laissa pas le temps.