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venu ici, c’est que tu sais ce dont il s’agit ?

— Oui. Vos amis m’ont expliqué…

— Et tu acceptes ?

— L’homme qui m’a sauvé de la mort peut disposer de moi comme il l’entend. Quels que soient les services que je pourrai lui rendre, je resterai encore son débiteur.

— Avant de livrer ton secret, réfléchis à la position où je me trouve… prisonnier… impuissant…

Steinweg se mit à rire :

— Non, je vous en prie, ne plaisantons pas. J’avais livré mon secret à Kesselbach parce qu’il était riche et qu’il pouvait, mieux qu’un autre, en tirer parti ; mais, tout prisonnier que vous êtes, et tout impuissant, je vous considère comme cent fois plus fort que Kesselbach avec ses cent millions.

— Oh ! oh !

— Et vous le savez bien ! Cent millions n’auraient pas suffi pour découvrir le trou où j’agonisais, pas plus que pour m’amener ici, pendant une heure, devant le prisonnier impuissant que vous êtes. Il faut autre chose. Et cette autre chose, vous l’avez.

— En ce cas, parle. Et procédons par ordre. Le nom de l’assassin ?

— Cela, impossible.

— Comment, impossible ? Mais puisque tu le connais et que tu dois tout me révéler.

— Tout, mais pas cela.

— Cependant…

— Plus tard.

— Tu es fou ! mais pourquoi ?

— Je n’ai pas de preuves. Plus tard, quand