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— Il y a… il y a…

— Mais parlez donc…

— Il y a… Ser… Sernine…

— Sernine ! Hein ! Quoi ?

— Sernine… Lenormand…

M. Weber bondit. Une lueur subite le heurtait.

— Non, non, ce n’est pas possible, murmura-t-il, c’est de la folie.

Il épia son prisonnier. Sernine semblait s’amuser beaucoup et assister à la scène en amateur qui se divertit et qui voudrait bien connaître le dénouement.

Épuisé, Altenheim était retombé tout de son long. Allait-il mourir avant d’avoir donné le mot de l’énigme que posaient ses obscures paroles ? M. Weber, secoué par une hypothèse absurde, invraisemblable, dont il ne voulait pas, et qui s’acharnait après lui, M. Weber se précipita de nouveau.

— Expliquez-vous… Qu’y a-t-il là-dessous ? Quel mystère ?…

L’autre ne semblait pas entendre, inerte, les yeux fixes.

M. Weber se coucha contre lui et scanda nettement, de façon que chaque syllabe pénétrât au fond même de cette âme noyée d’ombre déjà :

— Écoute… J’ai bien compris, n’est-ce pas ? Lupin et M. Lenormand…

Il lui fallut un effort pour continuer, tellement la phrase lui paraissait monstrueuse. Pourtant les yeux ternes du baron semblaient le contempler avec angoisse. Il acheva, palpitant d’émotion, comme s’il eût prononcé un blasphème :