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d’accuser… Le secret qu’il voulait dévoiler était au bout de ses lèvres, et il ne pouvait pas, il ne savait plus le traduire en mots.

— Voyons, insista le sous-chef, M. Lenormand est bien mort, pourtant ?

— Non.

— Il vit ?

— Non.

— Je ne comprends pas… Voyons, ces vêtements ? Cette redingote ?…

Altenheim tourna les yeux du côté de Sernine. Une idée frappa M. Weber.

— Ah ! je comprends ! Lupin avait dérobé les vêtements de M. Lenormand, et il comptait s’en servir pour échapper…

— Oui… Oui…

— Pas mal, s’écria le sous-chef. C’est bien un coup de sa façon. Dans cette pièce, on aurait trouvé Lupin déguisé en monsieur Lenormand, enchaîné sans doute. C’était le salut pour lui… Seulement, il n’a pas eu le temps. C’est bien cela, n’est-ce pas ?

— Oui… Oui…

Mais, au regard du mourant, M. Weber sentit qu’il y avait autre chose, et que ce n’était pas encore tout à fait cela, le secret.

Qu’était-ce alors ? Qu’était-ce, l’étrange et indéchiffrable énigme que le mourant voulait révéler avant de mourir ?

Il interrogea :

— Et M. Lenormand, où est-il ?

— Là…

— Comment là ?

— Oui.

— Mais il n’y a que nous dans cette pièce !