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— Marco !

L’homme au revolver s’avança.

— Marco, monsieur a la gentillesse de t’offrir ces quelques chiffons pour ta bonne amie. Accepte, Marco.

Tout en braquant son revolver de la main droite, Marco tendit la main gauche, reçut les billets et se retira.

— Cette question réglée selon votre désir, reprit l’inconnu, venons au but de ma visite. Je serai bref et précis. Je veux deux choses. D’abord une petite enveloppe en maroquin noir, que vous portez généralement sur vous. Ensuite, une cassette d’ébène qui, hier encore, se trouvait dans le sac de voyage. Procédons par ordre. L’enveloppe de maroquin ?

— Brûlée.

L’inconnu fronça le sourcil. Il dut avoir la vision des bonnes époques où il y avait des moyens péremptoires de faire parler ceux qui s’y refusent.

— Soit. Nous verrons ça. Et la cassette d’ébène ?

— Brûlée.

— Ah ! gronda-t-il, vous vous payez ma tête mon brave homme.

Il lui tordit le bras d’une façon implacable.

— Hier, Rudolf Kesselbach, hier, vous êtes entré au Crédit Lyonnais, sur le boulevard des Italiens, en dissimulant un paquet sous votre pardessus. Vous avez loué un coffre-fort… Précisons : le coffre numéro 16, travée 9. Après avoir signé et payé, vous êtes descendu dans les sous-sols, et, quand vous êtes remonté, vous n’aviez plus votre paquet. Est-ce exact ?