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Garches dans une maison dont le téléphone porte le numéro 38. C’est donc mardi que je livrerai les deux coupables et que je délivrerai M. Lenormand. Le soir même, ce sera le tour du vieux Steinweg, et j’apprendrai enfin si Pierre Leduc est, oui ou non, le fils d’un charcutier, et si je peux dignement en faire le mari de Geneviève. Ainsi soit-il !

 

Le mardi matin, vers onze heures, Valenglay, président du Conseil, faisait venir le Préfet de Police, le sous-chef de la Sûreté, M. Weber, et leur montrait un pneumatique, signé prince Sernine, qu’il venait de recevoir.

« Monsieur le Président du Conseil,

« Sachant tout l’intérêt que vous portiez à M. Lenormand, je viens vous mettre au courant des faits que le hasard m’a révélés.

« M. Lenormand est enfermé dans les caves de la villa des Glycines, à Garches, auprès de la maison de Retraite.

« Les bandits du Palace-Hôtel ont résolu de l’assassiner aujourd’hui à deux heures.

« Si la police a besoin de mon concours, je serai à une heure et demie dans le jardin de la maison de Retraite, ou chez Mme Kesselbach, dont j’ai l’honneur d’être l’ami.

« Recevez, Monsieur le Président du Conseil, etc.

« Signé : Prince Sernine. »

— Voilà qui est extrêmement grave, mon cher monsieur Weber, fit Valenglay. J’ajouterai