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“813”

— Prenez six de nos hommes, allez au 29 de la villa Dupont, et entrez.

— Fichtre ! Comment ?

— Au nom de la loi. N’êtes-vous pas inspecteurs de la Sûreté ? Une perquisition.

— Mais nous n’avons pas le droit…

— Prenez-le.

— Et les domestiques ? S’ils résistent ?

— Ils ne sont que quatre.

— S’ils crient ?

— Ils ne crieront pas.

— Si Altenheim revient ?

— Il ne reviendra pas avant dix heures. Je m’en charge. Ça vous fait deux heures et demie. C’est plus qu’il ne vous en faut pour fouiller la maison de fond en comble. Si vous trouvez le vieux Steinweg, venez m’avertir.

Le baron Altenheim s’approchait, il alla au-devant de lui.

— Nous dînons, n’est-ce pas ? Le petit incident du jardin m’a creusé l’estomac. À ce propos, mon cher baron, j’aurais quelques conseils à vous donner…

Ils se mirent à table.

Après le repas, Sernine proposa une partie de billard, qui fut acceptée. Puis, la partie de billard terminée, ils passèrent dans la salle de baccara. Le croupier justement clamait :

— La banque est à cinquante louis, personne n’en veut ?…

— Cent louis, dit Altenheim.

Sernine regarda sa montre. Dix heures. Les Doudeville n’étaient pas revenus. Donc les recherches demeuraient infructueuses.

— Banco, dit-il.