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— Non, assommé, évanoui…

— Mais l’homme ?… l’homme qui était avec lui ?… le vieux Steinweg ?…

— Disparu…

— Tonnerre !…

II

Il s’élança dans le couloir, dégringola l’escalier, et, au milieu d’un groupe de personnes qui le soignaient, il trouva Dieusy étendu sur le palier du premier étage.

Il aperçut Gourel qui remontait.

— Ah ! Gourel, tu viens d’en bas ? Tu as rencontré quelqu’un ?

— Non, chef…

Mais Dieusy se ranimait, et tout de suite, les yeux à peine ouverts, il marmotta :

— Ici, sur le palier, la petite porte…

— Ah ! bon sang, la porte de la septième chambre ! s’écria le chef de la Sûreté… J’avais pourtant bien dit qu’on la ferme à clef… Il était certain qu’un jour ou l’autre[1]

Il se rua sur la poignée…

— Eh parbleu ! Le verrou est poussé de l’autre côté, maintenant.

La porte était vitrée en partie. Avec la crosse

  1. Depuis que M. Lenormand n’est plus à la Sûreté, deux malfaiteurs se sont enfuis par la même porte, après s’être débarrassés des agents qui les escortaient. La police a fait le silence sur cette double évasion. Pourquoi donc, si ce passage est indispensable, ne supprime-t-on pas de l’autre côté l’inutile verrou qui permet au fugitif de couper court à toute poursuite, et de s’en aller tranquillement par le couloir de la septième Chambre civile et par la galerie de la première Présidence ?