Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Quoi ! eh bien, quoi ? fit Steinweg…

M. Lenormand s’interposa aussitôt.

— Je vois, monsieur, que vous ignorez certains événements qui ont eu lieu récemment. Il y a donc longtemps que vous êtes en voyage ?

— Oui, trois mois… J’étais remonté jusqu’aux Mines. Ensuite, je suis revenu à Capetown, d’où j’ai écrit à Rudolf. Mais en route j’ai accepté du travail à Port-Saïd. Rudolf a reçu ma lettre, je suppose ?

— Il est absent. Je vous expliquerai les raisons de cette absence. Mais, auparavant, il est un point sur lequel nous voudrions quelques renseignements. Il s’agit d’un personnage que vous avez connu, et que vous désigniez dans vos entretiens avec M. Kesselbach sous le nom de Pierre Leduc.

— Pierre Leduc ! Quoi ! Qui vous a dit ? Le vieillard fut bouleversé.

Il balbutia de nouveau :

— Qui vous a dit ? Qui vous a révélé ?

M. Kesselbach.

— Jamais ! c’est un secret que je lui ai révélé, et Rudolf garde ses secrets… surtout celui-ci…

— Cependant il est indispensable que vous nous répondiez. Nous faisons actuellement sur Pierre Leduc une enquête qui doit aboutir sans retard, et vous seul pouvez nous éclairer, puisque M. Kesselbach n’est plus là.

Enfin, quoi, s’écria Steinweg, paraissant se décider, que vous faut-il ?

— Vous connaissez Pierre Leduc ?

— Je ne l’ai jamais vu, mais depuis longtemps je suis possesseur d’un secret qui le con-