— Oui, chef, répondit Gourel, il est là avec l’Allemand.
— Qu’on me les amène.
À ce moment il reçut un coup de téléphone. C’était Jean Doudeville qui le demandait, du bureau de Garches. La communication fut rapide.
— C’est toi, Jean ? du nouveau ?
— Oui, chef, le major Parbury…
— Eh bien ?
— Nous l’avons retrouvé. Il est devenu espagnol et il s’est bruni la peau. Nous venons de le voir. Il pénétrait dans l’école libre de Garches. Il a été reçu par cette demoiselle… vous savez, la jeune fille qui connaît le prince Sernine, Geneviève Ernemont.
— Tonnerre !
M. Lenormand lâcha l’appareil, sauta sur son chapeau, se précipita dans le couloir, rencontra Dieuzy et l’Allemand, et leur cria :
— À six heures… rendez-vous ici…
Il dégringola l’escalier, suivi de Gourel et de trois inspecteurs qu’il avait cueillis au passage, et s’engouffra dans son automobile.
— À Garches… dix francs de pourboire.
Un peu avant le parc de Villeneuve, au détour de la ruelle qui conduit à l’école, il fit stopper. Jean Doudeville, qui l’attendait, s’écria aussitôt :
— Le coquin a filé par l’autre côté de la ruelle, il y a dix minutes.
— Seul ?
— Non, avec la jeune fille.
M. Lenormand empoigna Doudeville au collet :