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“813”

— Le major ?

— Oui, le major Parbury.

III

Après un instant de réflexion, M. Lenormand prononça :

— Le doute n’est plus permis. Ils étaient deux dans l’affaire Kesselbach : l’homme au poignard, qui a tué, et son complice, le major.

— C’est l’avis du prince Sernine, murmura Jacques Doudeville.

— Et ce soir, continua le chef de la Sûreté, ce sont eux encore… les deux mêmes.

Et il ajouta :

— Tant mieux. On a cent fois plus de chances de prendre deux coupables qu’un seul.

M. Lenormand soigna ses hommes, les fit mettre au lit, et chercha si les assaillants n’avaient point perdu quelque objet ou laissé quelque trace. Il ne trouva rien, et se coucha.

Au matin, Gourel et les Doudeville ne se ressentant pas trop de leurs blessures, il ordonna aux deux frères de battre les environs, et il partit avec Gourel pour Paris, afin d’expédier ses affaires et de donner ses ordres.

Il déjeuna dans son bureau. À deux heures, il apprit une bonne nouvelle. Un de ses meilleurs agents, Dieuzy, avait cueilli, à la descente d’un train venant de Marseille, l’Allemand Steinweg, le correspondant de Rudolf Kesselbach.

— Dieusy est là ? dit-il.