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LA RECHERCHE DES FONCTIONS PRIMITIVES.

S’il n’en est pas ainsi et s’il existe des points de la courbe au-dessus de (c’est-à-dire du côté de ), je déplace la droite parallèlement à elle-même en de manière qu’elle coupe .

Au-dessus de il y a des arcs de , soit l’un d’eux. Au point de , et sont évidemment supérieurs ou au moins égaux au coefficient angulaire de , c’est-à-dire à et la propriété est démontrée dans ce cas.

Enfin si n’a pas de point au-dessus de (fig. 3), je déplace Fig. 3.
Figure 3 : Théorème des accroissements finis.
parallèlement à elle-même vers , et soit la dernière position dans laquelle elle ait des points communs avec . Si est l’un quelconque de ces points, en ce point et sont au moins égaux à  ; la propriété est démontrée dans tous les cas. Dans l’un et l’autre cas de figure nous avons raisonné sur un arc , d’origine , et situé au-dessus de la parallèle à menée par . Nous avons, de plus, en vue de la suite, pris différent de .

Du théorème précédent il résulte que les quatre nombres dérivés ont la même limite supérieure et la même limite inférieure dans tout intervalle.

Comparons, en effet, les limites supérieures et de et . Puisque a pour limite et que est la limite de rapports

    de cet intervalle tel que

    Cet énoncé ne suppose pas que soit bornée ou même finie, mais si est infinie, ce doit être , ou , et non pas .