Page:Lebesgue - Leçons sur l'intégration et la recherche des fonctions primitives, 1928.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.
74
CHAPITRE V.

admet la valeur commune de et pour dérivée, quand , quel que soit le nombre .

Il existe pour les nombres dérivés une proposition analogue au théorème des accroissements finis[1] :

Si et sont les limites supérieure et inférieure de l’un quelconque des quatre nombres dérivés de la fonction dans , on a

.

Je suppose que et soient relatifs à  ; les autres cas se ramènent à celui-ci, car on a évidemment :

,,
.

Je suppose donc que et sont les limites de  ; pour démontrer la seconde inégalité, il me suffira de prouver qu’il existe des valeurs de au moins égales à

.

J’adopte pour cela le langage géométrique parce qu’il me paraît plus expressif ; on le traduira facilement si l’on veut en langage analytique.

Fig. 2.
Figure 2 : Théorème des accroissements finis.

La propriété est évidente si la courbe qui représente se réduit à la corde joignant ses extrémités (fig. 2).

  1. On sait que ce théorème s’énonce ainsi :

    Si une fonction est continue dans l’intervalle , et admet une dérivée bien déterminée pour chaque valeur de intérieure à , il existe un nombre