32
CHAPITRE II.
Donc
, et par suite sa limite, l’intégrale, est comprise entre
et
; l’intégrale est donc de la forme
, où
est compris entre
et
; c’est le théorème de la moyenne.
Ce qui le distingue du théorème des accroissements finis, démontré pour les fonctions continues, c’est qu’il nous est impossible d’affirmer que
est l’une des valeurs que prend
dans
.
De ce théorème il résulte que, si le module de
est inférieur à
, l’intégrale de
est en module inférieure à
.
Ceci posé, soit une fonction
somme d’une série uniformément convergente de fonctions intégrables

.
Soient
la somme des
premiers termes,
le reste correspondant,
,
,
,
les intégrales de
,
,
,
. On a

,
d’après le théorème sur l’intégration d’une somme. Ce même théorème montre que

.
Or, dès que
est plus grand que
,
est en module inférieur à
, et
est en module inférieur à
. Dès que
est plus grand que
,
est inférieur à
. La série
est donc convergente et de somme
.
Une série uniformément convergente de fonctions intégrables est intégrable terme à terme.
Les théorèmes précédents ne sont démontrés que dans le cas où l’intervalle
est un intervalle positif (
), puisque l’intégrale n’a été définie que dans ce cas. On complète la définition comme précédemment.
L’intégrale dans
se notant toujours
, la définition complémentaire s’exprime par l’égalité

.
Il est évident que les théorèmes précédemment démontrés pour les intervalles positifs sont vrais aussi pour les intervalles négatifs.