22
CHAPITRE II.
points
,
, tels que
tende vers zéro et que l’on ait

.
L’ensemble des
a, au moins, un point limite
. Si l’on prend une suite de valeurs
tendant vers
, les
tendent aussi vers
, donc en
l’oscillation est au moins
. Il y a là une contradiction avec l’hypothèse.
La propriété est démontrée. Dans le cas où
, elle se réduit à ce fait bien connu : une fonction continue en tous les points d’un intervalle est continue dans cet intervalle[1].
La réciproque de notre propriété n’est pas vraie. Soit une fonction égale à −1 pour
négatif, à +1 pour
positif, nulle pour
nul. Son oscillation pour
est 2 et, cependant, si l’on emploie le point de division
, la fonction a une oscillation seulement égale à 1 dans chacun des deux intervalles obtenus.
Nous allons maintenant définir l’oscillation moyenne d’une fonction bornée
définie dans un intervalle fini
. Partageons
en intervalles partiels
,
, …,
. Soit
l’oscillation de
dans l’intervalle
, les extrémités de
étant ou non considérées comme faisant partie de l’intervalle. Et formons la quantité

.
Si
est l’oscillation de
dans
,
,
, …,
étant au plus égaux à
,
est au plus égal à
. Si donc nous divisons
en intervalles partiels
,
, …,
, auxquels correspondent les oscillations
,
, …,
, on a

.
En subdivisant les intervalles
on remplace donc
par un nombre plus petit ou au plus égal.
Considérons deux séries de divisions de
en intervalles partiels ; aux divisions,
, de la première série correspondent les
- ↑ C’est cette propriété que l’on énonce : la continuité est uniforme. On exprime par là que la quantité
peut être choisie uniformément dans l’intervalle considéré, c’est-à-dire indépendamment de la variable
; voir page 4.
Le théorème général que nous avons démontré ici est dû à M. R. Baire.