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CHAPITRE XI.

le cas où la série des converge uniformément, d’autre part le cas où tous les , à partir d’une certaine valeur de , sont de même signe.

Supposons, en effet, que la série des converge uniformément ; si est sa limite et la somme de ses premiers termes, on a, pour suffisamment grand , d’où

.

Le premier cas est ainsi examiné ; or le second se ramène au premier, car si les sont toutes positives ou nulles et si la somme de la série des appartient au champ , l’ensemble des points où l’on a est un ensemble fermé lorsqu’il existe, et comme contient , et qu’il n’y a pas de point commun à tous les , l’ensemble n’existe plus dès que est assez grand. Donc la série des converge uniformément.

Examinons maintenant le cas où l’on sait seulement que les sont positifs ou nuls, et que la série des converge vers une fonction bornée [1]. Alors on a, en remarquant que et sont égaux et de signes contraires, et en posant et du signe de ,

Ainsi, lorsqu’une suite non décroissante ou non croissante de fonctions de tend vers une limite bornée, la suite converge.

Une autre propriété nous sera utile : si est une fonction de

  1. Dans le champ un examen analogue pour le cas de la convergence uniforme serait sans objet ; pour d’autres champs il fournit au contraire un résultat intéressant qui, avec celui qui va être donné dans le texte, peut servir à étudier directement l’extension du champ de définition d’une fonctionnelle, sans faire appel à la notion d’intégrale de Stieltjès.