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CHAPITRE X.
De la première de ces hypothèses, comme on a
aux points de
, il résulte qu’à toute valeur
appartenant à
on peut associer deux suites de valeurs de
tendant vers
, l’une par valeurs supérieures à
, l’autre par valeurs inférieures à
et pour lesquelles
a une limite égale à 1. Il suffit en effet de prendre ces suites de valeurs de
appartenant à
;
tend alors vers la dérivée de
, prise sur
, laquelle est
. De la deuxième hypothèse résulte alors :
α. Que si l’on est dans le cas où les quatre nombres dérivés sont égaux, on a
;
β. Que si l’on est dans le cas où
,
,
, cette valeur finie est égale à 1 puisque 1 doit être commun aux deux intervalles
,
;
γ. Que si l’on est dans le cas où
,
,
, cette valeur finie est à 1 ;
δ. Enfin on peut avoir
,
.
Or la formule

,
qui lie les accroissements et dans laquelle le dernier rapport tend vers
aux points de l’homologue
de
, montre qu’en un point de
on a, suivant les cas,
(α)
|
;
|
|
(β)
|
, ;
|
|
(γ)
|
, ;
|
|
(δ)
|
, .
|
|
Le théorème de M. Denjoy est démontré. Il en résulte que si l’on connaît une fonction
finie et si l’on sait qu’elle est en tout point égale à l’un des quatre nombres dérivés d’une fonction continue
, à
en certains points, à
en d’autres, etc., la fonction
est déterminée et s’obtient par la totalisation de
. En effet,
est une totale indéfinie et la fonction totalisable qui en dérive est presque partout égale à
dans l’ensemble des points où
, dans l’ensemble des points où
, etc. Ces ensembles sont inconnus, mais