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CHAPITRE X.

De là on déduit encore que toutes les fois que les conditions a. et b. sont remplies, c. en résulte. La seule différence, c’est que l’intervalle contenant des points de , ne sera défini par la condition que soit borné pour point de et de , que si est parfait ; si n’est pas parfait, on prendra pour un intervalle contenant à son intérieur un seul point de .

Ainsi la totalisation permet encore le calcul de quand on ne connaît la valeur finie de l’un de ses nombres dérivés qu’exception faite des points d’un ensemble dénombrable.

Il y a à faire une distinction entre les résultats de ce paragraphe et du précédent. L’opération fondamentale de la totalisation consiste, un ensemble fermé étant donné, et la fonction à obtenir étant déjà connue à une constante additive près dans les intervalles contigus à , à déterminer un intervalle contenant des points de et pour lequel , existent. Mais pour le cas où est une dérivée nous avons pu astreindre à être de plus tel que soit bornée sur la partie de située dans et, si est un nombre dérivé supérieur, nous avons pu astreindre à être de plus tel que soit bornée supérieurement sur . Ainsi il y a des modes de totalisations spéciales à côté de la totalisation générale, c’est-à-dire celle dans laquelle on ne requiert que la sommabilité de sur et que la convergence — donc la convergence absolue — de . C’est celle-ci que nous allons étudier.


IV. — La totalisation.

Reprenons d’abord, afin de bien préciser, la définition de la suite finie ou transfinie d’opérations qui constitue la totalisation. Cette suite d’opérations est effectuée à partir d’une fonction donnée , supposée partout finie[1] dans , est la fonction à totaliser ; si les opérations qui vont être indiquées sont

  1. Tout à l’heure nous avons négligé les points où était infini, donc pris en ces points.