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L’INTÉGRALE INDÉFINIE DES FONCTIONS SOMMABLES.
tels que la mesure de l’ensemble des intervalles de rang pair
soit inférieure à
et tels cependant que la somme
![{\displaystyle \textstyle \sum \left\lbrace [\mathrm {P} (x_{2i})-\mathrm {P} _{s}(x_{2i})]-[\mathrm {P} (x_{2i-1})-\mathrm {P} _{s}(x_{2i-1})]\right\rbrace }](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/8bd951496eb3656411554530941473d1c7c3bce1)
surpasse
. Ce qui s’écrit encore
![{\displaystyle \textstyle \sum [\mathrm {P} (x_{2i})-\mathrm {P} (x_{2i-1})]\geqq \sum [\mathrm {P} _{s}(x_{2i})-\mathrm {P} _{s}(x_{2i-1})]+\lambda }](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/a00ef9fe3f1fe4c408475c0c09dfffdf3cb4e158)
.
D’autre part, on peut trouver dans chaque intervalle de rang impair
des intervalles
dont la mesure totale soit aussi faible qu’on le veut et qui fournissent une somme
![{\displaystyle \textstyle \sum [\mathrm {P} (\beta )-\mathrm {P} (\alpha )]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/56e688f0b84f6a5e9683a2cf88ec523ab65335ed)
au moins égale à
, d’après la définition même de
. De sorte que l’on peut supposer que l’ensemble des
relatifs à toutes les valeurs de
ait une mesure inférieure à
et que cependant on ait
![{\displaystyle \textstyle \sum [\mathrm {P} (\beta )-\mathrm {P} (\alpha )]\geqq \sum [\mathrm {P} _{s}(x_{2i+1})-\mathrm {P} _{s}(x_{2i})]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/54469984e239b8824b9852d09dec2d1cc2901bbc)
.
D’où, par addition,
![{\displaystyle {\begin{aligned}\textstyle \sum [\mathrm {P} (x_{2i})-\mathrm {P} (x_{2i-1})]+\sum [\mathrm {P} (\beta )-\mathrm {P} (\alpha )]&\geqq \lambda +\textstyle \sum [\mathrm {P} _{s}(x_{j})-\mathrm {P} _{s}(x_{j-1})]\\&=\lambda +\mathrm {P} _{s}(b){\text{ ;}}\end{aligned}}}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/f22135d52dd403e2e78d9e633373c860a7784a54)
et ceci est impossible, d’après la définition de
, puisque l’ensemble des
et des
est de mesure
aussi petite que l’on veut.
La proposition est donc démontrée.
Posons
,
représente donc une fonction absolument continue : le noyau de
. Les fonctions
et
ont les mêmes sauts en tout point, donc la même fonction des sauts
(fonction
de la page 60). Si l’on pose

,
est la partie continue de
(fonction
de la page 61) et
est à la fois la partie continue de
et la fonction des singularités de la partie continue
de
[1].
- ↑ Le lecteur pourra démontrer que la fonction des sauts est, parmi toutes les fonctions correctives
telles que
soit continue, celle qui a la plus petite variation totale.
et
sont donc susceptibles de définitions analogues.
Je laisse aussi de côté quantité de propositions à démonstrations faciles, comme