162
CHAPITRE VIII.
À chaque mode de définition de
, de
, donc de
, correspond évidemment une formulation différente de la condition d’absolue continuité.
Désignons par
,
,
les nombres
,
,
relatifs à l’intervalle
, il est évident que dans l’intervalle positif
les nombres
,
,
sont
,
,
; il est clair aussi que ces trois nombres sont positifs ou nuls et au plus égaux, respectivement à
,
,
. En d’autres termes, les six fonctions
,
,
;
,
,
sont non négatives et non décroissantes. Ces fonctions ne sont actuellement définies que dans
; nous les prendrons égales à zéro au point
et nous poserons

.
Les fonctions
,
,
,
sont dites les fonctions des singularités de
,
,
,
; voici leur propriété caractéristique : si
est la fonction des singularités d’une fonction à variation bornée
, la différence
est absolument continue et
est, de toutes les fonctions
telles que la différence
soit absolument continue, celle qui a la plus petite variation totale, et qui s’annule pour
.
Il est évident, d’après la définition même de
et de
qu’il ne saurait y avoir une fonction corrective
ayant des variations dans
inférieures à
,
,
et que la seule fonction pour laquelle ces valeurs minima soient atteintes est

Mais il reste à prouver que
est une fonction corrective. Or on a
![{\displaystyle \mathrm {F(X)} -\mathrm {F} _{s}(\mathrm {X} )=[\mathrm {P(X)} -\mathrm {P} _{s}(\mathrm {X} )]-[\mathrm {N(X)} -\mathrm {N} _{s}(\mathrm {X} )]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/6195c4ffb9ff1360d09f19965a45b1acf785acf5)
;
comme les deux crochets du second membre sont positifs ou nuls, il faut donc prouver que le nombre
relatif au premier crochet et le nombre
relatif au second sont nuls.
Si le nombre
relatif à
était égal à
, c’est qu’on pourrait trouver dans
des points en nombre fini,

,