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CHAPITRE VII.
la mesure extérieure de
, et l’on a évidemment

.
Soit
le complémentaire de
par rapport à
, c’est-à-dire l’ensemble des points ne faisant pas partie de
et faisant partie d’un segment
de
contenant
. On doit avoir
![{\displaystyle m(\mathrm {E} )+m[\mathrm {C_{AB}(E)} ]=m(\mathrm {AB} )}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/57d7da3612cce930a2ee7ecaa30774bdc2d4035f)
,
donc
![{\displaystyle m(\mathrm {E} )=m(\mathrm {AB} )-m[\mathrm {C_{AB}(E)} ]\geqq m(\mathrm {AB} )-m_{e}[\mathrm {C_{AB}(E)} ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/05641c0a6907cbe039c7d443ec207a81d4bc78f2)
;
la limite inférieure ainsi trouvée pour
, limite qui est nécessairement positive ou nulle, s’appelle la mesure intérieure de
,
; elle est évidemment supérieure ou au moins égale à l’étendue intérieure de
.
Pour comparer les deux nombres
,
, nous nous servirons d’un théorème dû à M. Borel :
Soit
l’un des intervalles
contenant
, la propriété à démontrer est évidente pour l’intervalle
, si
est compris entre
et
; je veux dire que cet intervalle peut être couvert à l’aide d’un nombre fini d’intervalles
, ce que j’exprime en disant que le point
est atteint. Il faut démontrer que
est atteint. Si
est atteint, tous les points de
le sont ; si
n’est pas atteint, aucun des points de
ne l’est. Il y a donc, si
n’est pas atteint, un premier point non atteint, ou un dernier point atteint ; soit
ce point. Il est intérieur à un intervalle
,
. Soient
un point de
,
un point de
;
est atteint par hypothèse, les intervalles
en nombre fini qui servent à l’atteindre, plus l’intervalle
, permettent d’atteindre
;
n’est donc ni le dernier point atteint, ni le premier non atteint ; donc
est atteint[2].
- ↑ Intérieur étant pris au sens étroit qui exclut les extrémités.
- ↑ M. Borel a donné, dans sa Thèse et dans ses Leçons sur la théorie des