de ; donc, en tant que fonction de , elle est continue à droite de . La fonction est donc continue.
La seconde partie de cette démonstration suppose essentiellement que la fonction est à variation bornée. Si devenait brusquement infinie pour , et nous verrons que cela est possible, le symbole n’aurait aucun sens pour .
Puisque et sont des fonctions continues, toute fonction continue à variation bornée est la différence de deux fonctions continues non décroissantes.
La variation , pour la division , a été définie seulement dans le cas où ne contient qu’un nombre fini d’intervalles ; pour la suite, il est utile d’étudier un cas où comprend une infinité d’intervalles. C’est le cas où les points de division de forment un ensemble fermé réductible ; alors nous appellerons variation , pour cette division, la somme de la série , étendue à tous les intervalles contigus[1] à .
Nous allons comparer l’ensemble des variations qui viennent d’être définies à l’ensemble des variations antérieurement définies.
L’ensemble des contient l’ensemble des , donc la limite supérieure de l’ensemble des est au moins égale à la limite supérieure de l’ensemble des . Il suffira de démontrer que est toujours inférieure à la variation totale pour qu’il soit prouvé que la limite supérieure des est la variation totale .
Soit un intervalle contigu à . Soient et deux points situés dans ; la contribution de dans est au plus égale à celle qu’elle fournit dans , puisque ne contient qu’un nombre fini de points dans . Faisons tendre les points et vers et , la proposition reste vraie et l’on trouve que fournit dans une contribution au moins égale à celle qu’il donne dans .
On prouvera de même que la proposition est vraie dans un intervalle contigu à , ou ; mais l’un des dérivés de étant nul dans , la proposition est vraie pour .
Ainsi les peuvent remplacer les .
- ↑ Un intervalle est dit contigu à un ensemble s’il ne contient pas de points de et si ses extrémités font partie de ou de . La dénomination d’intervalle contigu est due à M. R. Baire.