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déterminées quand tend vers zéro ; pour cela, considérons d’abord une suite de divisions , auxquelles correspondent les nombres , et telles que les correspondants tendent vers zéro ; et soit une suite de divisions auxquelles correspondent les nombres et , et telles que les nombres correspondants tendent vers zéro.

Comparons et . Les carrés de sont de deux espèces : les carrés qui contiennent à leur intérieur des points des côtés des carrés de , les autres sont les carrés . Les points des carrés forment un ensemble qui est contenu dans l’ensemble des points distants de moins de de l’un au moins des points des côtés des carrés de .

Si dans , il n’y avait qu’un seul carré de périmètre , cet ensemble serait décomposable en domaines dont la somme des aires, au sens élémentaire du mot, serait pour  ; plus généralement, si dans la somme des périmètres des carrés est , l’ensemble correspondant sera divisible en domaines dont la somme des aires est au plus . Ce nombre est aussi le maximum de la contribution dans des carrés .

Quant aux carrés , ils donnent évidemment une contribution au plus égale à . Donc, on a

,

et cela suffit[1] pour démontrer que et tendent vers une même limite .

Le nombre , dont l’existence vient d’être démontrée, est l’étendue extérieure de ,  ; mais il s’agit ici d’une étendue superficielle. Cette distinction est importante à noter, car tout ensemble de points en ligne droite a une étendue superficielle extérieure nulle et peut avoir une étendue linéaire extérieure quelconque.

On démontrerait de même que et tendent vers une même limite . On peut aussi remarquer que, si à la division et à l’ensemble des points du carré d’aire , qui n’appartiennent pas à , on associe deux nombres et , analogues à et , on a

  1. Comparez avec le raisonnement de la page 23.