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discontinuité de . Si ne contient qu’un nombre fini de points, nous appliquons les définitions de Cauchy.

D’après Lipschitz, le cas qu’étudie Dirichlet est celui où le dérivé de ne contient qu’un nombre fini de points, comme cela se présente, par exemple, pour la fonction , où ne contient que .

Les points de divisent alors en un nombre fini d’intervalles partiels, soit l’un d’eux. Dans , il n’y a qu’un nombre fini de points de . Si, dans cet intervalle, les définitions de Cauchy ne s’appliquent pas, on dira que la fonction n’a pas d’intégrale dans . Si au contraire elles s’appliquent, on considère l’intégrale et l’on fait tendre simultanément et vers zéro suivant des lois quelconques. Si l’on n’obtient pas une limite déterminée, n’a pas d’intégrale dans  ; si au contraire on a une limite déterminée, on pose

.

L’intégrale dans est, par définition, la somme des intégrales dans les intervalles .

On voit que la définition de Dirichlet repose sur les mêmes principes que celle de Cauchy ; la définition générale qui découle de ces principes peut s’énoncer ainsi :

Une fonction a une intégrale dans un intervalle fini s’il existe dans une fonction continue , et une seule à une constante additive près, telle que l’on ait

(1) .

dans tout intervalle où est continue. est l’intégrale indéfinie de et l’on a

.

Pour que cette définition s’applique, il faut d’abord qu’il existe