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intervalles , les et les étant intérieurs aux et ayant des parties communes de longueur au plus égale à . On enfermera de même dans et dans , ces intervalles étant contenus dans et ayant pour mesure de leurs parties communes au plus[1].

En continuant ainsi, on enferme dans et est au plus  ; de plus n’a en commun avec les autres que des intervalles, chacun d’eux étant compté une seule fois, de longueur totale inférieure à .

Les deux sommes et sont convergentes ou divergentes à la fois et, si elles convergent, elles diffèrent de moins de . Les deux expressions et ont donc un sens en même temps et, si elles en ont un, elles diffèrent de moins de , étant l’intervalle positif d’intégration. La même remarque s’applique aux deux expressions et .

Soit un point appartenant à , celui des intervalles qui contient . Nous attachons à le plus grand intervalle contenu dans , de longueur au plus égale à , et tel que

.

À l’aide des intervalles ainsi définis, on peut former une chaîne d’intervalles couvrant à partir de (p. 63). Cette chaîne peut servir à évaluer une valeur approchée de la variation totale de . Cette valeur approchée ainsi trouvée est comprise entre et , en désignant par les intervalles employés dans la chaîne et qui proviennent des points de . Les points de qui ne font pas partie de font nécessairement partie de l’un des ensembles (), donc leur mesure est au plus égale à et diffère de de moins de .

Donc, pour que l’un des nombres dérivés d’une fonction,

  1. On suppose que l’on choisit les de manière que ceux qui correspondent à un même indice n’empiètent pas les uns sur les autres, et de même des .