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LA VIE CANADIENNE i 63 donner pour ascendants la célébré famille des William Pitt. Or, notre boucher ignorait tout de sa famille ; il savait seulement quelle venait d’anciens Français, c’est-à-dire de Canadiens. Essayer de retrouver la souche de ces familles assimilées à une race, étrangère serait impossible ; elles ne possèdent rien qui puisse nous guider, elles n’ont que le vague souvenir que ieurs grands-parents c’aicnt d’origine française. Ah ! si nous pouvions faire l’estimé de tout ce qui s’est détaché de nous et des anciens Français de la Louisiane, en y ajoutant ceux des nôtres qui ne sont plus à présent que des < Franco-Américains » , nous trouverions chez nos voisins au moins quatre millions d’individus tirant leur origine de la race française d’Amérique. Et ce seraient là les sept millions que, malheureusement, nous ne, comptons point aujourd’hui dans notre Canada. Ce mal de l’émigration et cette manie inexplicable de s’assimiler aux Yankees continuent de vivre chez nous, quoiqu’ils s’amoindrissent d’année en année. Il en est bien temps ! Benjamin Suite a vu cette plaie jusqu’au fond, et il a pensé qu’il importait de faire l’histoire des Canadiens le plus tôt possible, une histoire qui leur démontrerait que leur pays vaut pour eux mieux que tous les autres pays de la terre, quelques richesses que puissent offrir ces derniers. Si, en effet, notre race s’était mieux connue, si elle avait ; pu avoir une forte idée de sa valeur, si enfin, elle avait été mieux renseignée sur ses origines, il n’y a pas de doute que le chancre de l’émigration aurait eu moins de prise sur elle. Les écrits de Benjamin Suite venaient à propos pour éclairer ses concitoyens et les relever dans leur propre estime. Et si notre historien se sentait incapable d’enrayer le inal qui nous anémiait, du moins pouvait-il espérer d’en ralentir la marche. Car Suite travaille uniquement pour son pays et sa race — Foin de la gloire et des honneurs ! — pour son pays qu’il veut voir grand, pour sa race qu’il souhaite de voir hautement prisée, i Et dans l’âme de ses concitoyens il voudra faire pénétrer tout le patriotisme qui l’anime et le fait vivre, ce patriotisme qui sauvera fies. Canadiens de la dissémination et de la idéchcanee. • f Jean FERON. (la suite au prochain numéro) j BOUTEILLE DE IO ONCES vendu en bouteilles de 2©ONC£S $2.7° •*<0oiœss4<»O GIN .HOLLANDAIS* IMPORTE AUTHENTIQUE Ce Gin Supérieur DOIT Être Importé

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