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grands progrès, grâce à la législation en ce qui concerne la réglementation du brûlage des branches par les colons. Le principal point sur lequel il faut attirer l’attention à ce sujet est l’emploi pendant la saison d’été d’une équipe de forestiers suffisamment nombreuse pour faire observer rigoureusement les lois.

Méthodes d’organisation. — La solution du problème de la destruction des débris laissés sur le sol par les exploitants de bois a fait le sujet d’une étude très approfondie tant aux États-Unis qu’au Canada. Étant donné les différences des conditions économiques, la situation est plus avancée actuellement aux États-Unis qu’au Canada. Le Service Forestier des États-Unis a pris les devants sur les terres que possède le Gouvernement Fédéral aux États-Unis, par l’imposition des règlements concernant la destruction des branchages relativement aux ventes de bois de construction dans les forêts nationales des États de l’Ouest. Quant aux terres à bois qui sont la propriété des particuliers et qui renferment les quatre cinquièmes du bois du pays, il s’est fait du progrès en cette direction par l’intermédiaire de règlements établis par les différents états, particulièrement par ceux de New York, de Minnesota et de l’Oregon, et aussi par la coopération volontaire de la part d’associations de propriétaires de terres à bois dans le nord-ouest de la côte du Pacifique comprenant le Western Forestry and Conservation Association. À venir jusqu’à nos jours, cette organisation n’étend pas son action au-delà des états de Washington, de l’Oregon, de l’Idaho, du Minnesota et de la Californie. En plus des patrouilles d’incendie, les organisations comprenant cette Association fournissent de l’aide éclairée pour la surveillance de la destruction des débris ; elle fournit ainsi la plus grande somme d’efficacité et de sûreté possible.

Situation au Canada. — Contrairement à la politique d’imprévoyance qui a prévalu si longtemps aux États-Unis, les Gouvernements Fédéral et Provinciaux du Canada ont sagement retenu la possession de la plus grande partie des terres non arables, et ils ont concédé, du moins pour la plus grande partie seulement, le droit d’abattre les arbres moyennant certaines conditions spéciales. C’est pourquoi la nécessité d’une action volontaire par la formation d’associations d’exploitants de bois n’est pas tout-à-fait aussi urgente qu’aux États-Unis. À l’exception d’un pourcentage relativement minime des terres à bois en la possession des particuliers, la situation se trouve à longueur de temps sous le contrôle des gouvernements Fédéral et Provinciaux relativement à l’émission de nouveaux permis et au renouvellement de ceux qui ont été concédés antérieurement. En certains cas, tout ce qui est requis, c’est la mise en vigueur des dispositions déjà comprises dans ces permis. Ceci est surtout vrai en ce qui concerne les permis accordés par le gouvernement Fédéral, dans lesquels il existe des dispositions concernant la destruction