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townships pour avoir construit le chemin de fer. La seule compagnie d’exploitation forestière de cette région, celle de l’Algoma Central, maintenant transférée à la Superior Pulp Company qui possède de grandes pulperies au Sault Ste. Marie, lesquelles transforment en pulpe 40,000 mille cordes de bois d’épinettes chaque année.

Cette région a été moins ravagée par les incendies. Mais la partie du sud a été brûlée sur une vingtaine de milles, c’est-à-dire jusqu’au point où s’arrête la colonisation au nord du Sault Ste. Marie, et au nord dans la direction du chemin de fer Canadien du Pacifique. Le pays situé entre ces sections est encore couvert de bois en grande partie. L’arpenteur A. P. Salter dans son rapport de sa ligne de base, en 1867, allant de Michipicoten vers l’est, décrit la dévastation de cette époque, déjà reculée, en ces termes : « Le pays au nord de ma ligne, le long de la ligne de partage des eaux, n’est maintenant qu’un désert sur une étendue de plus de 2,000 milles carrés. »

Ici encore la somme de terre propre à l’agriculture est quantité négligeable, bien que l’on trouve des fermiers jusque dans le township de Wa Bos, au nord.


SOMMAIRE

Tout le territoire situé au sud de la zone argileuse entre les réserves Temagami et Nipigon est merveilleusement propre à la création d’une réserve forestière pour être administrée conformément aux principes établis à cette fin ; la partie nord étant favorable à la reproduction des épinettes et des pins gris, celle du sud aux pins blancs. Parmi les réserves actuellement établies, celle de Temagami (de 5,900 milles carrés) et celle de Mississaga (de 3,000 milles carrés) ont été choisies pour la conservation du pin blanc, et celle de Nipigon (de 7,300 milles carrés) principalement pour l’épinette à pulpe. Les terres agricoles dans toute cette région sont, à vrai dire, quantité négligeable, le sol ne convient qu’à la production forestière ; la colonisation y est à peine commencée. N’ont été aliénés que les townships situés entre Sudbury et le Sault, les 81 townships le long de l’Algoma Central, 96 milles carrés sur les bords de la rivière Black près de la baie Héron, et 3,000 milles carrés dans le voisinage des sources de le rivière Spanish. La terre n’est propre qu’à la culture du bois, et bien que l’on puisse dire qu’il y a d’énormes quantités d’épinettes au nord de la ligne de partage des eaux, le bois marchand se trouve en grande partie sur les terres agricoles d’où il sera enlevé pour toujours. Le pin gris est nécessaire pour les traverses de chemin de fer, et l’on est surpris de constater la somme de ce bois encore sur pied, dans tout le nord de cette région, en dépit des incendies. Si l’on peut une fois arrêter la dévastation de l’incendie, l’avenir de la région est assuré. On n’a pas examiné le pays situé directement au nord