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II. — Notes sur le Pays entre Sudbury et Port Arthur
Par J. H. White

Partis de Sudbury nous nous sommes dirigés sur Port Arthur, de là ou Sault Ste. Marie, puis vers le nord sur l’Algoma Central. Notre objet consistait à recueillir autant de renseignements que nous pouvions sur le train ; on stoppait aux endroits où nous pouvions nous procurer des informations sur place. Les seules données de valeur que nous ayons obtenues nous ont été fournies par les agents forestiers de la Couronne et par les exploitants de bois.

Entre Sudbury et Port Arthur, on ne trouve que peu d’exploitations forestières, le long de la ligne du chemins de fer Canadien du Pacifique, puisque la plupart des rivières se dirigent vers la baie James. En conséquence, nous n’avons pas obtenu de renseignements définis sur la région située au nord du chemin de fer. Nous avons été plus heureux en ce qui regarde la partie située au sud.

La région que nous étudions fait partie du bouclier laurentien qui entoure la baie d’Hudson.[1] En général le roc est une formation de gneiss laurentien et de granit dont la surface est recouverte d’une légère couche de terre ; plus loin on découvre des régions précambriennes, elles se dirigent de Sudbury vers Sault Ste. Marie, entre Michipicoten et Missinaibi, à partir de l’est de la baie Héron jusqu’à Port Arthur et autour du lac Nipigon.

Le pays est caractérisé par une uniformité monotone. C’est un plateau entrecoupé de collines bossuées et de crêtes dont l’altitude n’est que de quelques centaines de pieds au-dessus du niveau général ; les vallées renferment des lacs, des marais et des cours d’eau. Les quelques données détaillées que nous avons obtenues avec notre mode de procéder ont été consignées sur les cartes qui suivent.



(1) DE SUDBURY À PORT ARTHUR

Le pays situé entre Sudbury et Port Arthur, et que traverse le chemin de fer, a été dévasté à un moment donné ou à différentes reprises par des incendies, sur tout le parcours, soit une distance de 550 milles. Toute cette étendue a été brûlée, sauf les marais d’épinettes. Les parties brûlées se sont recouvertes de forêts temporaires, composées de trembles, de bouleaux blancs et de pins jaunes, soit en taillis purs, soit en taillis mixtes. Mais le pays a été si souvent la proie du feu qu’il a un désert de rochers nus sur une immense étendue.

On ne connaît que peu de choses de la somme de destruction au nord et à l’est du chemin de fer. En plusieurs endroits l’incendie ne s’est pas étendu au-delà de cinq à dix milles ; en d’autres il s’est pro-

  1. Voir « Fire Losses in Ontario », par J. F. Whitson.