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de fer Grand Trunk Pacific au district de Peace River, la rivière Athabaska formant la limite du sud. Cette bande de terre atteint une altitude de 3,000 à 4,000 pieds ; elle est couverte d’une forêt d’épinettes et de pins. Toutefois, le bois n’est abondant et rendu à maturité qu’en quelques parties ; mais tout porte à croire que le bois y croîtra rapidement, de sorte qu’elle est très propre à la reproduction. Son élévation et la nature accidentée du pays la rendent impropre à l’agriculture. Elle pourrait former une des plus précieuses forêts de bois de pulpe de tout l’ouest, et égalera probablement celles de toute autre partie du Canada. La protection contre l’incendie est le grand problème pour le présent. Un fait digne de remarque, c’est le point où le pin gris de l’est commence à être remplacé par le pin gris de l’ouest, que l’on appelle communément pin grêle. Ces deux variétés de pins se trouvent sur cette réserve. La superficie est de 5,023 milles carrés.


Province de la Colombie-Britannique

Dans la zone du chemin de fer, en Colombie-Britannique, qui est sous la juridiction du Dominion, il y a une grande bande qui s’étend de Notch Hill à North Bend, sur une distance de 170 milles, où les pluies sont si rares qu’il faut avoir recours à l’irrigation pour les besoins de l’agriculture. La protection des sources d’eau est donc d’une grande importance et le boisement des sommets des montagnes est peut-être d’une importance encore supérieure, comparativement aux régions où la provision d’eau est plus abondante. Les rivières Thompson et Fraser coulent à travers cette partie, mais elles sont encaissées dans des vallées si profondes que leurs eaux ne peuvent servir à l’irrigation. En conséquence, l’irrigation dans le voisinage de Kamloops et d’autres villes du district fait appel à de petits cours d’eau qui ont leurs sources dans les montagnes de la zone du chemin de fer. Plusieurs petites réserves ont déjà été légalement établies, et l’on a examiné les terres depuis quelques années, afin de déterminer finalement quelles sont celles qui sont propres à l’agriculture et celles qui ne le sont pas et qui devraient être mises en réserve forestière.

À la suite de cet examen on a recommandé de faire de grandes additions aux réserves. Les sommets des montagnes sont généralement couverts de sapins baumiers, d’épinettes et de pins gris, et l’on rencontre çà et là le pin gris de l’ouest en petits groupes au pied des collines. Le bois de ces réserves sera d’un grand prix, mais la valeur de ces réserves comme réservoirs des cours d’eau est peut-être la plus importante à présent, car le besoin d’eau est le plus urgent en cette région, c’est d’elle que dépend le développement du pays. On a installé un bureau central à Kamloops, afin d’organiser et de protéger ces réserves