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commission de la conservation


Années Hauteur en pds. et pcs. Croissance en pds. et pcs. Diamètre 18 pcs. au-dessus du sol
1910 
5′ 8″ 1′ 7″ .85
1911 
7′ 2″ 1′ 4″ 1.25
1912 
9′ 0″ 1′ 8″ 1.50


Plantage dans l’Ontario[1]

Il y a dans l’Ontario deux classes de terres qui devraient être toujours réservées à la culture forestière. Ce sont, premièrement, les petites parcelles de terres non arables répandues parmi d’autres bonnes terres agricoles ; et, deuxièmement, de grandes étendues successives, impropres à l’agriculture, que l’on trouve en plusieurs parties de la province. On a calculé qu’il existe, dans les parties de l’Ontario déjà colonisées (au sud de la rivière Ottawa) un total d’environ 8,500 milles carrés de terres boisées appartenant aux cultivateurs. On peut, en toute sûreté, avancer qu’il existe, en plus des terres a bois déjà taxées, une autre superficie de 8,500 milles carrés qui n’est bonne qu’à la production du bois.[2]

Pour encourager les propriétaires particuliers à boiser de pareilles terres, le ministère provincial de l’Agriculture a adopté un plan de coopération défini et étendu. Le ministère entreprend, autant que les moyens dont il dispose le lui permettent, d’aider aux cultivateurs à boiser en forêt leurs lots à bois, en fournissant un de ses employés pour diriger la préparation du sol, choisir les variétés à planter et enseigner la manière de les planter et de les entretenir après le plantage. Le ministère s’efforce aussi de fournir, gratis, des jeunes plants ou des boutures en nombre suffisant pour couvrir deux acres pendant une saison, à quiconque en fait la demande.

Le propriétaire, de son côté, est tenu de préparer le sol, de planter les arbres et d’en avoir soin, et d’effectuer tout le travail qui touche aux plantations, suivant les instructions du ministère. On conseille surtout de planter les parties incultes de la ferme, telles que les flancs des collines, les endroits sablonneux, rocheux ou graveleux, les marais et les parties de la propriété coupées par un cours d’eau ou autrement. Cependant, en certaines localités sans bois, il peut être désirable de planter sur de bonnes terres arables, au choix du fermier.

  1. Extrait des publications du ministère de l’Agriculture et d’un rapport de E. J. Zavitz, Forestier Provincial.
  2. rapport sur le reboisement des terres incultes dans le sud de l’Ontario, par E. J. Zavitz, du ministère de l’Agriculture, 1908.