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De R. E. Benedict, Chef du Service, Division Forestière de la Colombie-Britannique. — On n’a jamais prétendu que l’usage des locomotives à pétrole éliminerait entièrement les dangers d’incendie. On m’a cité des exemples d’incendies allumés par ce que l’on appelle les « flammes d’arrière, » et aussi par le renvoi des sortes de cendres dont vous faites mention en votre lettre. Cependant les feux dus à ces causes sont très rares, au point qu’ils sont pratiquement quantité négligeable. On peut donc dire, en fin de compte, que les locomotives à pétrole ne peuvent être considérées comme absolument sûres. Je ne puis me rappeler aucun cas d’incendie causé par une locomotive à pétrole, mais en conversant sur le sujet avec des surveillants et des gardes de forêts à travers lesquelles circulent des locomotives de trains servant au transport du bois, j’ai su que des incendies se sont déclarés et qu’ils avaient pour cause l’échappement d’étincelles ou de flammes de la locomotive.

Quant à la question d’abolir les patrouilles spéciales sur les chemins de fer qui font usage de pétrole combustible, je crois, comme je l’ai dit dans ma lettre du 2 janvier, qu’une voie ferrée est toujours une source de dangers d’incendie, et qu’elle devrait toujours être surveillée par une patrouille quelconque. En temps ordinaire, les hommes de section, les vigies et les mécaniciens des trains pourront faire face aux éventualités ; mais je crois qu’une patrouille spéciale est nécessaire, pendant les mois de juillet et d’août, et quelquefois une semaine ou deux au printemps.


De la Richelieu & Ontario Lines Company. — Deux de nos steamers qui font le service des rapides entre Montréal et Prescott se servent de pétrole. Ces deux navires, « Rapids Prince » et « Rapids Queen » ont une puissance de 1,000 h. p. chacun.

Le pétrole a donné complète satisfaction comme combustible, mais son prix, pendant la dernière saison, comparé à celui du charbon, était d’environ 20% plus élevé.

Mais cette différence de prix fut plus que comblée par une plus grande vitesse et la diminution de nombre des chauffeurs. Deux chauffeurs suffisent sur un navire qui fait usage de pétrole, mais six seraient nécessaires s’il faisait usage de charbon. Nous croyons que le prix du pétrole sera de beaucoup plus élevé la saison prochaine, celui du charbon monte aussi.


De l’Administrateur Général de la Cleveland. — Sarnia Saw Mills Company, Sarnia, Ontario. — Depuis plusieurs années, nous employons des locomotives à pétrole qui font le service au-delà de North Bay ; mais on ne les met en service que pendant les mois d’été, du milieu de mai au 1er  octobre, selon l’état de la saison.