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qui refusaient de croire à l’irréalité de Diana, qui insinuaient sous le manteau que Taxil s’était débarrassé d’elle ou l’avait vendue pour une somme énorme aux Palladistes ; mais ceux-là même finirent par se taire. Le chanoine Mustel, dans sa palinodie, déclara que le jour où l’Enfer engloutirait Taxil, sa proie immonde, les damnés eux-mêmes frémiraient de dégoût et courberaient la tête sous le poids de cette humiliation nouvelle. Pour excuser la foi qu’il avait témoignée à l’égard des révélations merveilleuses, le chanoine faisait observer que Taxil connaissait, mieux que beaucoup de catholiques bien informés, les principes et la pratique de l’Église en la matière difficile et abstruse des manifestations surnaturelles : le succès de l’imposteur s’expliquait uniquement parce qu’il avait construit son édifice de fraude sur ce solide terrain. Est-ce en raison de cette constatation, ou de la conscience d’une scandaleuse complicité, que les œuvres de Taxil et de ses collaborateurs n’ont pas été mises à l’Index ? On peut trouver, à cette heure, parmi les livres que prohibe l’Église romaine, des ouvrages tels que l’aimable Vie de saint François, par Sabatier, et l’Histoire de la Littérature anglaise, de Taine ; mais les noms de Taxil, de Bataille, de Margiotta et de Diana Vaughan y brillent significativement par leur absence. Les fidèles ont donc encore le droit de demander à ces autorités édifiantes des éclaircissements sur les mystères de la Franc-Maçonnerie !



fin




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