Page:Le vol sans battement.pdf/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.
53
L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

vent, qui n’agit pas également lorsque l’oiseau lui présente son avant ou son arrière.

« Le voilier répète ce mouvement et gagne de la hauteur à chaque tour : ces cercles sont d’autant plus concentriques que l’oiseau a plus de masse et que le vent est plus faible…

« La variation des surfaces offertes à l’action du vent dans les différentes parties du cercle décrit, et la variation de vitesse ou variation de position du centre de gravité, sont autant de facteurs dont il faut tenir compte.

« L’exhaussement se produit par le bon emploi de toutes çcs données, et par le choix d’une foule de circonstances heureuses, commençant par les courants ascendants, dont on a beaucoup parlé ces temps-ci, et sur lesquels il ne faut guère compter, et finissant par le choix judicieux de l’instant où se produit le coup de vent pour lui présenter l’angle utile à l’ascension. Enfin et surtout, par l’inégalité de longueur de la partie de la course faite avec le vent, comparée à celle qui est faite contre lui. La brièveté de cette dernière partie comparée à la première est d’autant plus accusée que1 l’ascension est plus forte.

« … Une manœvre qui supporte facilement l’analyse, et dont la compréhension est facile est celle de l’ascension directe, vent debout, soit en reculant, ce qui est facile, soit sans perdre du terrain, ce qui l’est moins ; ou même en avançant contre le vent.

« L’angle juste, bien présenté, joint à une surface utile pour l’instant, et la force irrégulière du vent bien employée, accalmie pour avancer, accélération de la vitesse du courant utilisée à s’élever, toutes ces conditions réunies rendent le problème facile à comprendre…

« Il ne faut jamais dans les calcules supposer qu’un courant d’air a une vitesse régulière, on serait complè-