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LE VOL SANS BATTEMENT

généralement il faut voir pour croire, et qu’on n’avait pas vu, on n’a pas cru.

L’extrême simplicité de la reproduction du vol sans battement ne se discute pas, surtout si on la compare aux difficultés présentées par les autres ordres d’idées. Ce n’est pas là qu’est l’écueil, il est dans la difficulté qu’éprouvent les intelligences à accepter l’économie grandiose dans sa simplicité de ce vol inventé par la Nature, et que je n’ai fait qu’observer toute ma vie, et décrire comme je l’ai pu.

Malgré les imperfections de toutes les descriptions et des explications contenues dans ces deux études, la vision de l’évolution a été tellement active qu’elle m’a permis d’affirmer comme base fondamentale de ce problème que :

« Dans le vol des oiseaux voiliers, l’exhaussement est produit par l’emploi adroit de la force du vent, et la direction par l’adresse ; de sorte qu’avec un vent moyen, on peut avec un aéroplane qui n’est pourvu d’aucun appareil pour s’exhausser, s’élever dans les airs et se diriger, même contre le vent. L’homme peut donc, avec une surface rigide, bien organisée pour pouvoir être dirigée, répéter les exercices d’ascension et de direction que font les oiseaux planeurs, et n’aura à dépenser en fait de force que celle nécessaire à la direction. » (24 avril 1881. Empire de l’Air.)

L.-P. Mouillard.

 Caire.