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LE VOL SANS BATTEMENT

hectares suffiraient, agrémenter les rochers qui la bordent de la manière suivante : construire, quelques mètres devant eux, un grand mur irrégulier ayant ses fondations dans la mer. Transformer l’espace compris entre ce mur et le rocher en galeries étagées destinées aux visiteurs. Dans ce mur absolument irrégulier on laisserait une foule de vides, de trous, de cavernes destinés aux êtres qu’on veut acclimater. Dans le bas se trouveraient les antres destinés aux phoques, lions marins, etc., et aux oiseaux qui ont l’habitude de nicher dans les excavations qui sont au niveau de l’eau. Plus haut, à quelques mètres d’élévation, on pourrait réserver, en retrait, des terrasses sur lesquelles se plairaient les oiseaux qui ont l’habitude de se réunir en rokerie. On pourrait peut-être réussir à créer ces agglomérations si curieuses que les pêcheurs et les baleiniers seuls connaissent.

Au-dessus de ces terrasses, très irrégulières afin de ne pas froisser la donnée pittoresque, on pourrait disposer dans cette construction de nombreux nids destinés aux fous, mouettes, goëlands, sternes, frégates, ptc. On devrait les faire très nombreux, de grandeurs différentes, d’abords variés afin d’offrir aux diverses variétés de volateurs marins un grand choix de nids. Ce serait une série de rangées de trous disposés presque au hasard, grands, petits, moyens, au choix de ces êtres dont on ignore les goûts ; mais il faut beaucoup de variétés ; il faut copier la nature et non le mur de forteresse, faire, en un mot, une étude sculpturale d’un bord de mer accidenté, d’une de ces côtes agrestes des îles du Nord qui sont criblées de nids et qu’ont seuls entrevu quelques dénicheurs islandais ou norvégiens.

J’aimerais faire le plan de cet ornithorium, je crois qu’il serait adopté par les oiseaux.

Chacune de ces cavernes aurait une ouverture don-