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LE VOL SANS BATTEMENT

il n’y aura aucun effet de traînement produit : rien n’est changé.

Si, maintenant, nous voulons le faire tourner d’un côté, mais là rapidement, énergiquement, nous n’avons qu’à relever ces deux centimètres de papier de ce côté, nous présenterons maintenant à l’action de l’air une surface perpendiculaire à la marche de l’aéroplane, surface qui aura 2x6, soit 12 centimètres carrés, qui produiront un arrêt forcé de marche de ce côté et feront pivoter l’appareil presque sur ce point.

Pour démontrer la direction verticale avec ces petits appareils, l’expérience est un peu délicate. Pour se persuader absolument de la justesse et de l’efficacité de cette manœuvre, opérez de la manière suivante. C’est ce que j’ai trouvé de plus simple.

Construisez un aéroplane en papier et en carton Bristol en trois morceaux : le premier fait le corps et les deux bras, le second et le troisième font-chacun une extrémité d’aile : une main. Faites les charnières ainsi : prenez deux œillets de cordonnier. Enlevez à l’emporte-pièce les deux trous dans lesquels vous les écraserez ensuite, tout comme on pose un œillet à un soulier pour y passer un cordon. Les deux pointes des ailes seront donc fixées aux deux bras d’une manière assez énergique pour ne pas varier pendant le vol, mais cependant elles pourront, sous une pression des doigts, varier de position.

Nous plaçons ensuite les deux ailes dans la position dans laquelle vous avez vu qu’elles sont chez les planeurs en acte de vol, et nous obtenons le vol rectiligne après quelques tâtonnements. Si, alors, nous avançons les ailes de manière à ce qu’elles soient sensiblement en avant, l’appareil ne vole plus de la même manière, sa marche est changée. Abandonné de quelques mètres de hauteur, il se relève plusieurs fois avant d’avoir