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LE VOL SANS BATTEMENT

nière de se mouvoir des petits passereaux qui se transportent où ils veulent et tourbillonnent au gré de leurs désirs.

Des dames m’ont avoué avoir pensé aux ailes des anges ; certaines d’entre elles, des jeunes filles, désiraient se mouvoir comme ces phalènes qui pompent le suc des fleurs sans se poser sur elles.

C’est trop demander à une lourde machine qui sera toujours lourdement chargée. Il faut en rabattre et énormément. Regardez la Nature, voyez si elle est toujours élégante. Voyez la grâce du départ d’un argala, d’un vautour où d’un pélican. Il y a de la trivialité dans ces efforts faits pour enlever leur pesante masse.

Hélas ! mesdemoiselles, quand l’homme aura à enlever son énorme individu, soyez sûres qu’il n’aura rien de l’ange, à moins cependant que vous ne vous mettiez de la partie…