Page:Le vol sans battement.pdf/448

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À PROPOS DU VOL THÉORIQUE


Il est un chapitre dans l’Empire de l’Air qui m’a valu bien des critiques : c’est le « Vol théorique ».

Sur cette question, l’aviation, il faut, d’après les uns, se taire et agir. Ceci est parfait, mais ce n’est pas instructif. — Il est facile d’émettre un aphorisme bien redondant. — D’après les autres, il est bon, quand on s’est trouvé de par le fait du hasard en bonne position pour voir beaucoup, de raconter à ceux qui ont été moins bien partagés ce que l’on a vu. C’est, en somme, le livre, l’instruction par le récit ; il n’y a donc pas à avoir de remords.

Cependant ce chapitre a été trop loin pour beaucoup de gens. Oser dire que plus tard l’homme volera mieux que l’oiseau semble dépasser l’hérésie. Et cependant, rien n’est plus vrai. L’homme volera. Il a déjà volé ! Quand il se remettra à cet exercice, quand, avec l’accoutumance, il reprendra en action la plénitude de ses facultés, il aura ce que l’oiseau n’a pas, des ailes comme lui, bien imparfaites c’est vrai, mais une tête qui, comme analyse et combinaison, n’est pas à comparer avec celle du volatile.

Oui, sans aucune outrecuidance, on peut dire que l’homme, quand il adaptera ses facultés à l’étude de ce