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VOL RETENU
(Vol lent)


À quoi peut bien nous être utile le coup de poussée ?

À rien, surtout dans le commencement. La vitesse produite par la chute de l’aéroplane, sa marche simple cherchons à l’augmenter. À quoi pense-t-on ? Cette course naturelle de 5 à 10 mètres de vitesse, suivant les surfaces proportionnelles, nous stupéfie, trouble notre instinct de conservation et nous comptons l’activer. Que faisons-nous de notre bons sens ?

C’est au contraire le retard qu’il faut cultiver.

Voyons la nature, regardons comment elle s’y prend dans le cas présent ; on fait toujours bien de l’étudier, c’est infiniment plus facile que d’inventer. Elle a eu souvent à s’occuper de cette question du ralentissement du vol. Elle a eu, au reste, à s’occuper de tous les cas : rapidité excessive, vélocité moyenne, vol dans les courants d’air, vol perpétuel ou peu s’en faut, locomotion de l’oiseau qui ne vole presque pas, etc., enfin vol retenu.

Et retenu forcément, parce que l’être qui en est fourni en à besoin pour ne pas se tuer dans sa translation nocturne à travers mille obstacles, ce qui est le fait des chauves-souris et des oiseaux de nuit.

On doit partir de ce principe, qui rompt un peu avec