Page:Le vol sans battement.pdf/432

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DU CHOIX DANS L’OBSERVATION


Quand on étudie l’oiseau, il ne faut jamais considérer ce qu’il fait mais ce qu’il peut faire. On ne doit pas voir ce qu’il fait dans l’instant, mais ce qu’il fait par moment. Ainsi, on voit un voilier excessif ramer à outrance sous l’action du besoin, on ne doit pas se dire : cet oiseau est un rameur, mais, au contraire, l’étudier longuement, le voir dans l’ensemble de ses actes de vol et se dire : il ne rame que par accident et est, au contraire, un voilier.

En étudiant l’être ailé avec intelligence, au point de vue exclusif de l’aviation à la voile, on doit dépasser de beaucoup l’observation attentive de l’ensemble de son vol. Ainsi, son vol de voilier est composé d’une foule d’actes différents ; les uns simples, les autres compliqués : on doit chercher d’abord à se les expliquer tous, puis laisser de côté ceux qui s’éloignent du vol simple de parcours et ne conserver que ceux dont l’exécution est facile.

Un voilier peu imitable, observé à ce point de vue spécial des actes qui peuvent être utiles, devient alors un excellent professeur.