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LE VOL SANS BATTEMENT

face totale de l’oiseau qui est obtenue, aile, queue, corps, tête et pattes. Du reste, si on ne s’occupait que de la surface des ailes, on ne serait pas dans le vrai, car en marche, tout supporte, tout fait aéroplane, plus ou moins bien, suivant sa forme. Assurément, on pourrait négliger la patte aux échassiers ; elles ne sont qu’un obstacle que l’animal traîne après lui ; mais pour le corps, il n’y a pas à songer à le supprime ?, car il porte d’une manière sérieuse.

« Donc, on peut dire simplement que c’est la surface de l’ombre de l’oiseau.

« Pour le calcul des surfaces, il faut de la patience, beaucoup de chiffres et beaucoup d’ordre : c’est une douzaine de triangles à calculer et quatre ou cinq parallélogrammes. C’est un travail très fastidieux à cause de sa longueur. On prend alors son courage à deux mains et quand l’opération est finie, on se dit que c’est un jalon de plus qui est planté.

« Au poids et à la surface sont joints l’envergure et la longueur moyenne de l’aile, qui permettent alors d’indiquer les proportions de l’aéroplane de l’oiseau. Ces calculs sont marqués dans les tableaux par une simple fraction de proportion ; 5 à 1, par exemple, indique que la largeur étant 1, l’envergure est 5.

« À cela est joint la quantité de surface nécessaire pour porter 1 gramme ; le poids dont est chargé le mètre carré, et enfin quelle serait la surface qui serait en proportion d’un poids de 80 kilogrammes.

« Ce poids de 80 kilogrammes correspond au poids approximatif d’un homme muni d’un aéroplane léger : c’est donc la surface qu’il faudrait à l’aéroplane pour tel type… »

Tout en cherchant à établir les principes du vol des oiseaux, Louis Mouillard poursuit les études de peinture qu’il avait entreprises sous la direction du Frère Julio.