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APPAREILS AÉRIENS

Avec le premier parachute rond, de 12ᵐ56 carrés de surface, d’une forme plate et horizontale, on n’a pas un parachute. Si on le livrait à une descente, il reproduirait ce mouvement de balancement du parachute ordinaire d’une manière probablement exagérée, et notre but est de détruire ce mouvement. Avec cette annexe de 24 allonges de 1ᵐ50 de long, qui sont unies entre elles par une étoffe de soie, on a d’abord ajouté à l’appareil une surface de 25ᵐ90, à opposer à l’action de retenue de l’air. Le parachute a donc maintenant 38mq46, et en action environ 30 mètres. Puis on a supprimé le balancement. Livré à la descente, chargé d’un aviateur du poids de 65 kilog., il tombe avec une vitesse régulière et perpendiculaire, qui sera probablement, d’après des expériences en petit, d’un peu moins de 5 mètres à la seconde.

Cette vitesse de chute, sous l’action de ces ressorts qui ont produit des surfaces fuyantes, est devenue régulière et sans aucune oscillation. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à construire cet appareil dans des proportions réduites, et on est édifié sur la régularité de la descente.

Mais là ne se borne pas l’effet cherché. Nous désirons le rendre légèrement dirigeable, afin de pouvoir préciser, dans les bases de l’action de cet appareil, le point où on veut atterrir. Il est assurément intéressant de pouvoir éviter de tomber sur une maison, une rivière, en somme de choisir son endroit.

Si nous attachons à l’extrémité des pointes une cordelette, et qu’en descente nous tirions sur celle qui est devant nous par exemple, assez fortement pour, non seulement la ramener à l’horizontale, mais la lui faire dépasser, de façon à faire légèrement le creux en dessous, nous créons un acte directeur. Le parachute ne tombe plus perpendiculairement mais nous dirige, en