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APPAREILS AÉRIENS

chute un instrument sérieux. Son grand défaut est de n’être pas dirigeable. Celui qui s’en sert tombe au hasard de la perpendiculaire dérangée par le courant aérien, de sorte qu’on ne sait jamais où on va choir : ce qui n’est pas récréatif.

Il s’agirait donc, pour rendre cet appareil intéressant, de pouvoir légèrement le diriger dans sa chute.

On y arriverait par le moyen suivant :

Soit un bâton de deux mètres de longueur, en bois souple et fort, de la grosseur d’une barre de trapèze, terminé par un renflement du bois, qui sera destiné à arrêter d’une manière formelle la ferrure du haut du parapluie. L’autre bout se termine par une barre en travers, de cinquante centimètres de longueur, sur laquelle l’aviateur peut se mettre à cheval. Il a donc, en acte de descente, la position suivante : des deux mains il tient le bâton de deux mètres et ses cuisses reposent sur cette béquille, dont chaque côté offre un appui de vingt-cinq centimètres.

Le parapluie sera ainsi fait. Une ferrure forgée en acier excellent, possédant 24 charnières, où viendront se loger les têtes des baleines. Ces baleines sont de fortes badines, de la grosseur du doigt. Ces 24 petits bâtons sont reliés entre eux afin de régulariser l’écartement. L’ouverture du parapluie sera, le bâton étant perpendiculaire, l’horizontalité exacte.

Il sera circulaire ou carré, peu importe. S’il est rond, on pourra donner deux mètres dix de longueur aux baleines, dont deux mètres seront entoilés, les dix centimètres qui dépassent seront utilisés plus tard.

Elles sont relevées par le procédé ordinaire qu’on emploie pour le parapluie. Cette tige de fer et cette glissière n’ont pas besoin d’une très grande solidité, parce qu’elles n’ont d’autre but que de permettre d’ouvrir le parapluie et de le maintenir ouvert.